De Jacques Fleck, Attaché de coopération scientifique et universitaire en Bavière.
Je suis très honoré d’avoir pu participer à la table ronde de clôture du colloque « Perspectives de la librettologie » (18-20 janvier 2007), et remercie les organisateurs, tout particulièrement Madame la Professeure Quetin et Monsieur le Professeur Gier, pour leur invitation, et surtout pour l’initiative de cette rencontre scientifique franco-allemande sur la librettologie. Mes remerciements s’adressent aussi aux membres du comité scientifique qui ont contribué à la préparation et à la réussite de ce colloque, ainsi qu’à l’Université Otto Friedrich de Bamberg qui nous accueille aujourd’hui avec beaucoup de convivialiténull’elles permettent d’une part de créer des relations durables entre les jeunes chercheurs dès la préparation de leur doctorat, et d’autre part de faire vivre des accords tels que le vôtre entre les universités de Bamberg et de Tours : de trop nombreuses conventions s’empilent hélas, telles autant de lettres mortes, dans les services de relations internationales ; fort heureusement, ce n’est pas votre cas, et je vous félicite pour la qualité de votre partenariat.
Vous témoignez par votre engagement de l’intérêt et de la vitalité de la coopération scientifique et universitaire franco-allemande en sciences humaines : trop souvent mise à l‘écart, celle-ci souffre en effet de la forte concurrence des sciences expérimentales et exactes, assimilées au progrès technologique et à l’innovation, mais aussi porteuses d’une « anglicisation » galopante ! Si l’innovation est un défi incontournable pour une Europe forte que nous appelons de nos vœux, celle-ci ne pourra réellement se constituer en faisant abstraction de la diversité culturelle de ses Etats membres ; c’est à ce titre que le dialogue transnational dans les domaines littéraires et artistiques contribue à améliorer la compréhension entre les peuples et les citoyens ; de surcroît, la coopération franco-allemande, souvent qualifiée de « moteur de l’Europe », est un facteur essentiel pour dynamiser ce dialogue dans beaucoup de cas, ce qui conforte l'intérêt de vos travaux.
Je voudrais enfin souligner la pertinence de la tenue de ce colloque en ces jours où la France et l’Allemagne s’apprêtent à commémorer la signature du Traité de l’Elysée, commémoration dénommée depuis 2003 « Journée de l’amitié franco-allemande » : coïncidence ou pas, la sérénité et la qualité de vos échanges sont un témoignage concret de cette entente dans le domaine des sciences, et de sa vitalité.
Les propositions issues de la dernière table ronde d’étudier le statut du librettiste, voire de créer un dictionnaire des librettistes, et de construire une base de données scientifiques des livrets attestent l’existence de projets d'envergure et de longue durée. Je vous engage à relever ces défis, en y impliquant du mieux possible vos étudiants et doctorants qui en assumeront la pérennité, et en vous efforçant d’intégrer dans votre communauté toutes les compétences nécessaires à la réalisation de vos projets, vu le caractère interdisciplinaire de certains axes de travail envisagés : veillez ainsi à donner un maximum de poids et de lisibilité à votre action et à viser l’excellence ! Des outils et des programmes sont à votre disposition pour vous y aider comme par exemple les programmes bilatéraux (Procope, les projets intégrés du CNRS, l’Université Franco-Allemande, …), sans compter les programmes européens ou les soutiens et conseils que peuvent vous apporter le Service de Coopération Universitaire de l’Ambassade et le Centre de Coopération Universitaire Franco-Bavarois.
Tout en vous réitérant mes félicitations pour la réussite de ce colloque, je souhaite à cette coopération et à vous tous une poursuite fructueuse et enrichissante, avec beaucoup de succès et de satisfactions !
2006-2007
Le livret en question
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